Les 3 priorités du gouvernement : protéger, tester, isoler.
1. Protéger
Les occasions de contact augmentant à nouveau à partir du début du déconfinement, le respect des gestes barrières et de distanciation physique prendra encore plus d’importance. Le port du masque s’imposera dans certaines situations.
A propos des masques :
Il y aura suffisamment de masques dans le pays pour répondre aux besoins à partir du 11 mai. Aujourd’hui, la France reçoit près de 100 millions de masques sanitaires chaque semaine, et elle recevra chaque semaine également près de 20 millions de masques grand publics lavables à partir de mai. En France, nous produirons 20 millions de masques sanitaires chaque semaine d’ici la fin mai et 17 millions de masques textiles au 11 mai.
L’Etat, les collectivités, les entreprises, l’initiative privée, seront complémentaires :
- des masques jetables ou lavables seront vendus dans les pharmacies et la grande distribution, selon les conditions qui restent à définir ;
- les entreprises sont invitées à équiper leurs salariés de masques lorsque cela sera justifié par leurs situations de travail ;
- les personnels de l’Etat et des collectivités locales seront également équipés, et les préfets disposeront d’une enveloppe pour soutenir, avec les départements et les régions, les plus petites collectivités ou les publics non couverts ;
- des masques seront fournis aux personnels de l’Education nationale et des masques seront mis à disposition des enfants scolarisés et des collégiens ;
- la Poste va mettre en place une plateforme de e-commerce à partir de fin avril - début mai, pour assurer la distribution de plusieurs millions de masques grand public aux TPE-PME et aux indépendants ;
- les particuliers sont incités à se confectionner eux-mêmes des masques, selon les conditions recommandées par l’AFNOR et l’ANSM.
Des mesures de soutien à l’achat de masques sont mises en place :
- l’Etat prendra en charge 50% du coût des masques grand public achetés à partir du 28 avril par les collectivités locales, dans la limite d’un prix de référence ;
- une enveloppe hebdomadaire de 5 millions de masques lavables sera destinée aux citoyens les plus précaires, via les CCAS et les acteurs associatifs.
2. Tester
L'objectif fixé est d'effectuer 700 000 tests virologiques par semaine à partir du 11 mai. Ces tests pourront être faits dans les laboratoires publics et privés, y compris les laboratoires de recherche et vétérinaires et seront pris en charge à 100% par l'assurance-maladie.
Si une personne est testée positive, un travail d’identification sera engagé et tous ceux qui auront eu un contact rapproché avec elle seront testés et invités à s’isoler, compte-tenu de la durée d’incubation du virus qui doit être prise en compte.
L'identification de ces cas-contacts sera assurée par :
- les professionnels de santé libéraux (notamment les généralistes et infirmiers) mobilisés en première ligne pour la recherche et des cas contacts dans la cellule familiale ;
- les équipes de l'assurance maladie mobilisées pour l'identification des cas contacts au-delà de la cellule familiale ;
- des brigades créées dans chaque département, chargées de remonter la liste des cas contacts, de les appeler et de les inviter à se faire tester en vue d'un éventuel isolement.
3. Isoler
Pour casser les chaînes de transmission, il est important d‘isoler au plus vite les porteurs du virus pour protéger leurs proches.
Cette politique repose sur la responsabilité individuelle et le civisme de chacun mais, si nécessaire, des dispositifs de contrôle seront mis en place.
Concrètement :
- les Préfets et les collectivités territoriales définiront ensemble, avec les acteurs associatifs, les professionnels de santé, et les acteurs de la prise en charge à domicile, le plan d'accompagnement des personnes placées en isolement ;
- les personnes devant être isolées pourront choisir de : rester chez elles (ce qui entraînera l’isolement de tout le foyer pour 14 jours) ou dans un lieu mis à sa disposition, notamment les hôtels réquisitionnés.
Un consortium européen a lancé un travail pour la création de l’application Stop Covid. Il s’agit de permettre aux personnes qui ont croisé une personne testée positive d’intégrer un parcours sanitaire. Son développement n’est pas achevé et la décision de la mettre en œuvre ne sera prise qu’après un vote du Parlement.